Article: Ascension Mont Ventoux par Bédoin : conseils et préparation vélo

Ascension Mont Ventoux par Bédoin : conseils et préparation vélo
Gravir le Mont Ventoux par Bédoin, c’est accepter un tête-à-tête avec une montagne qui ne fait pas de cadeaux. On croit connaître la légende, on découvre surtout une gestion d’effort fine, un rapport au vent, et cette sensation unique quand l’observatoire semble à portée de main… mais ne l’est pas encore. Ce guide rassemble l’essentiel pour réussir ton ascension : profil du parcours, braquets, préparation, météo et logistique — le tout avec un regard pragmatique et bienveillant, utile aux cyclistes de tous niveaux.
Le parcours par Bédoin : lire le terrain avant d’y aller
Le départ s’effectue au cœur de Bédoin (≈ 300 m). Les premiers kilomètres sont plutôt roulants jusqu’à Saint-Estève. La vraie difficulté commence à la sortie du hameau : pendant près de 10 km, la pente s’installe à 9–10 % au cœur de la forêt. C’est l’endroit où l’on se brûle si on part trop vite, ou au contraire où l’on construit une ascension régulière. La route est étroite, le revêtement souvent granuleux, les virages enchaînent sans répit : le tempo, plus que la vitesse, devient la métrique à surveiller.
Au Chalet Reynard (≈ 1 417 m), changement d’ambiance : la forêt s’efface, le paysage minéral s’ouvre et le vent prend la main. Il reste un peu moins de 6 km, souvent au-dessus de 8 %. Le mémorial Tom Simpson rappelle l’exigence du lieu ; l’observatoire paraît proche, mais le sommet se mérite jusqu’au dernier virage. Arriver à 1 909 m, c’est récolter la vue et la satisfaction d’un effort maîtrisé.
Quel braquet et quel vélo pour le Ventoux ?
L’objectif n’est pas la vitesse de pointe, mais la régularité. En pratique, un montage compact ou sub-compact avec 34×30 ou 34×32 permet de tenir une cadence confortable même dans la section forestière. Des pneus de 25 à 28 mm légèrement sous la pression max améliorent le grip et le confort sur le bitume provençal. Un vélo très léger est agréable, mais un vélo bien réglé, fiable, et silencieux fera davantage pour ton ascension qu’une chasse au gramme.
Côté ergonomie, pense à la largeur de selle, à la hauteur de poste et aux points de contact. Sur 90–120 minutes d’effort, un équipement stable et respirant change tout. Un cuissard vélo femme adapté limite les frottements, stabilise le bassin et aide à garder du confort quand la pente devient têtue. Ajoute un maillot ventilé, des gants fins et une couche légère pour la descente : tu roules mieux et tu profites plus.
Préparation : construire une base solide
Endurance et travail au seuil
Sur quatre à six semaines, alterne longues sorties (3–4 h en aisance respiratoire) et blocs au seuil (2 × 15–20 min en côte ou home trainer à 90–95 % de ta FTP, récupération 10 min). Un rappel de force utile : quelques séquences à basse cadence (55–65 rpm) en montée modérée pour améliorer le contrôle sur les pourcentages à deux chiffres. L’idée n’est pas de se cramer avant le grand jour, mais de rendre l’allure soutenue… soutenable.
Nutrition et hydratation
La montée consomme vite : vise 60–80 g de glucides par heure via barres, gels ou aliments simples (banane, pain d’épices). Bois dès le bas, même sans soif. Deux bidons minimaux (eau + boisson énergétique) et des prises régulières toutes les 15–20 minutes t’évitent le coup de moins bien. Règle d’or : manger avant d’avoir faim.
Gestion mentale
Découpe mentalement l’ascension : Bédoin → Saint-Estève, Saint-Estève → Reynard, Reynard → sommet. Cadence stable, regard loin devant, respiration régulière. Les derniers kilomètres dans le minéral sont un duel à ciel ouvert : chaque repère (virage, poteau, mémorial) devient une micro-victoire. On ne “passe” pas le Ventoux ; on l’apprivoise.
Météo, période et logistique
La fenêtre idéale va de mai à octobre. En plein été, pars tôt (avant 8 h) pour éviter chaleur et trafic. Le paramètre clé reste le vent : un mistral soutenu peut rendre les derniers kilomètres instables, voire impraticables. Prends un coupe-vent pour la descente : à 1 900 m, on se refroidit vite, même en juillet.
Pour l’eau et les ravitos : départ de Bédoin, parfois Saint-Estève, et services au Chalet Reynard (selon périodes). Si tu t’élances à l’aube, anticiper l’autonomie reste prudent.
Se préparer plus loin : méthode et séances types
Si tu veux structurer davantage ta préparation (séances, progressivité, récupération), jette un œil à cet article dédié à l’entraînement : construire une base solide à vélo. Tu y trouveras une logique de cycles, des exemples de semaines types et des repères simples pour ajuster la charge.
Location de vélo à Bédoin : pratique et efficace
Tu peux venir léger et louer sur place : les magasins de location à Bédoin proposent des vélos route carbone avec développements adaptés, réservent tôt le matin, règlent rapidement la hauteur de selle et conseillent pour la pression des pneus. C’est une bonne option pour tester un montage différent ou éviter le transport du matériel. Réserver à l’avance en haute saison reste judicieux.
Check-list avant de clipser
- Développements adaptés (34×30 ou 34×32) pour préserver la cadence dans la forêt.
- Hydratation et apports planifiés (70–90 g de glucides/heure) dès le bas.
- Couche légère pour la descente, météo vérifiée le matin même.
- Points de contact soignés : selle, gants, chaussettes, et un cuissard confortable.
- Objectif : régularité, pas sprint — on gère pour profiter du sommet.
Si le « Géant de Provence » est au programme, équipe-toi intelligemment et savoure l’expérience. Pour t’accompagner, découvre l’univers Reines : des pièces conçues en France, pensées pour rouler longtemps, bien et avec style — du panneau de Bédoin au dernier virage sous l’observatoire.
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